La machine à dérèglement climatique est en marche : dans les années à venir, nous allons devoir affronter des phénomènes extrêmes (tempêtes et donc submersions marines, inondations, mouvements de terrains, feux de forêts, canicules, etc.) auxquels notre société n’est pas bien préparée.

Il est donc nécessaire d’anticiper la survenue de ces phénomènes et de s’adapter dès maintenant à ces derniers. Qui dit adaptation, dit connaissance des aléas, des enjeux humains, environnementaux et économiques et analyses de vulnérabilité.

Dans ce contexte, les missions que réalise Quardina sont de plusieurs natures :

Caractérisation des aléas et des mécanismes naturels

Morphologie fluviale : gestion de cours d’eau et d’effet domino

L’étude de la morphologie des cours d’eau et de leur impact sur les ouvrages d’art permet de suivre la variation dans le temps et de prédire l’état des berges, leurs déplacements et leur végétation. Il s’agit également d’étudier le déplacement des bancs de sédiments (transport solide), de localiser les zones de blocage, ou au contraire, les zones de transfert important.

Ces études permettent de disposer d’une visibilité à plusieurs années sur le risque de sapement (destruction d’un relief par la base, sous la forme d’une mise en porte à faux généralement due à l’action d’un cours d’eau) d’une route, d’un remblai, d’un pied de digue, d’un pont, etc.

Il s’agit également de suivre l’impact de travaux dits de « restauration » de cours d’eau : faire le point sur l’état initial, effectuer des campagnes de mesures sur le terrain ou via des photographies aériennes au fil des ans. Ce travail de suivi peut être réalisé après suppression de « seuils » de moulins, de retenues dans le contexte de la reconnexion des plaines alluviales avec les cours d’eau et/ou de reconstitution de la continuité écologique des cours d’eau.

Quel lien avec la résilience ?

L’évolution des précipitations vers des extrêmes secs et extrêmes pluvieux (orages violents) aura à court et moyen terme des impacts sur le fonctionnement des cours d’eau, le ruissellement, la végétalisation du lit des cours d’eau et donc sur les inondations, mais également sur le niveau des nappes alluviales (tensions sur les pompages et besoins en eau).

Détermination des zones inondables : approche dite géomorphologique

Cette approche est de moins en moins utilisée car les cours d’eau sont presque tous couverts par des études hydrauliques ou par des cartographies de zonage de risques. Néanmoins, elle peut être mise en œuvre dans un certain nombre de pays étrangers ou en la complétant avec une approche numérique (basée sur les données topographiques ou données lidar) en milieu urbain pour localiser les zones préférentielles de stockage des eaux d’inondations lors d’orages localisés. A ce jour, toutes les zones ne sont pas cartographiées.

Quel lien avec la résilience ?

Cette approche permet de modifier les emprises des zones inondables et de s’interroger sur les types d’inondations. A ce jour, nous savons que les hauteurs d’eau ne peuvent dépasser celles des crues survenues lors de la phase de déglaciation (entre -12 à -5 000 ans). Mais que provoquera la modification climatique ? Il est encore trop tôt pour le savoir. En 2003, une crue des gardons avait été estimée à un temps de retour de 10 000 ans (1/10 000 par an).

Morphologie littorale

Cette étude analyse l’évolution du « trait de côte » en zone littorale et prédit son évolution à partir de photographies aériennes mais également de données numériques, lorsqu’elles sont disponibles.

A cette approche, nous pouvons ajouter les études dites de recul stratégique (voir la partie études socio-économiques ci-dessous).

Quel lien avec la résilience ?

Qui dit élévation du niveau marin dit modification des processus d’érosion et accentuation sur certaines portions du territoire, mais surtout élévation des côtes de submersion lors des tempêtes et donc inondations par submersion plus importantes. Il y aura donc une augmentation des dommages, un accroissement du nombre d’enjeux impactés. Une stratégie de recul des infrastructures à des côtes supérieures ou plus en retrait du littoral va donc être nécessaire pour certaines collectivités.

Etudes hydrologiques et hydrauliques

Il s’agit de modéliser la réponse d’un ou de plusieurs cours d’eau à un ou plusieurs épisodes pluvieux et de cartographier les zones inondées, de fournir des hauteurs d’eau en rivière et de mesurer l’impact sur les ouvrages d’art en rivière (ou petits busages et autres).

Une analyse hydrologique simplifiée peut également être réalisée pour estimer des volumes de pluies, envisager des objectifs d’infiltration, dimensionner des réservoirs individuels d’orages, estimer la pertinence de la mise en œuvre d’un plan d’eau visant à rafraichir l’air autour d’une place, sur une parcelle privée pour des entreprises, fournir les éléments d’origine des eaux sur un site, etc.

Quel lien avec la résilience ?

Améliorer les connaissances et étudier finement les territoires urbains pour lesquels il n’était pas nécessaire à ce jour de se poser de telles questions.

Etudes géomorphologiques

Coulées de boues et mouvements de terrain sont analysables avec des outils numériques (Systèmes d’Information Géographique), venant compléter l’expertise terrain. Ces approches permettent de générer des cartographies d’aléas mais également d’enjeux impactés.

Quel lien avec la résilience ?

L’augmentation des précipitations va entrainer une augmentation des instabilités dans des zones déjà en mouvement et en créer dans des zones où il n’en existe pas encore. De nouvelles zones impactées et de nouveaux enjeux vont apparaitre. L’augmentation des écarts de température va favoriser les phénomènes de cryoclastie (action gel-chauffage des roches) augmentant les mouvements de blocs et leur chute.

Etudes et analyses des îlots de chaleur

A partir d’un SIG libre de droit et d’un module spécifique, nous sommes en capacité de réaliser des analyses sur la localisation des îlots de chaleur et de mettre au point des méthodes innovantes pour permettre aux collectivités de réduire leurs dimensions et d’améliorer les configurations urbaines. Ce travail peut être coordonné avec des ingénieurs thermiciens pour des projets urbains de plus grande envergure.

Quel lien avec la résilience ?

Les périodes de canicules, plus fréquentes et plus longues, dégradent les conditions de vie dans les zones urbaines très minérales. Des solutions sont à trouver pour réduire ces surfaces et rendre ces quartiers plus vivables, par une adaptation qu’il faudrait démarrer dès maintenant.

Etudes de l’état des digues

Une méthode de diagnostic visuel est mise en œuvre, pouvant intégrer et traiter des données sous « SIRS digues » (outil de gestion des digues sous SIG).

Quel lien avec la résilience ?

Ces études peuvent servir de base à la préparation de futures Etudes de Dangers.

Cartographie et production documentaire / réglementaire

A partir de bases de données IGN, il est possible de cartographier l’ensemble des phénomènes traités sur tout type de risque et de problématique d’aménagement du territoire, en valorisant les approches classiques par des analyses numériques, géostatistiques, de zones d’impact, etc.

  • Cartographie pour les 3 étapes (aléas, enjeux, zonage) des Plans de Prévention des Risques naturels d’Inondation (PPRI) et rédaction du dossier.
  • Mise à jour de PPRI et de Plans de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) existants et phases de concertations.

Etudes historiques inondations et cartographie

Gestion des données sous le logiciel SIRS Digues.

Quel lien avec la résilience ?

La fourniture de documents réglementaires, visuels et des analyses à échelles variables sont autant de solutions permettant de favoriser la prise de conscience et de décision sur une trajectoire de dévulnérabilisation des enjeux soumis aux risques actuels et à venir.

Gestion de crise

Plans Communaux de Sauvegarde (PCS)

Les Plans Communaux de Sauvegarde ont pour objectif de regrouper toutes les informations et les processus d’organisation des collectivités pour faire face aux risques naturels majeurs. Ces documents tendent à se décliner peu à peu en PICS (Plans Intercommunaux).

Nos apports aux collectivités :

  • Comprendre les aléas auxquels elles sont confrontées ;
  • Réaliser des prototypes de cartes de risques et des cartes de scénarios ;
  • Structurer leurs données, visualiser et cartographier leurs enjeux ;
  • Assister à la mise en œuvre des procédures de gestion des risques pour chaque scénario ;
  • Superviser la production des documents, l’organisation de crise, valider les fonctionnements en mode dégradés des services publics impactés et intégrés au PCS ;
  • Superviser les organisations de redémarrage et d’aide à la population ;
  • Pointer les incohérences ;
  • Surveiller un exercice de gestion de crise et débriefer.

Quel lien avec la résilience ?

La gestion de crise est le premier maillon de la gestion du risque. Elle doit être opérationnelle, le temps que les deux maillons suivants (protection et adaptation totale territoriale) soient mis en œuvre. Elle doit elle aussi pouvoir s’adapter progressivement aux évolutions des enjeux et des territoires. Elle doit être professionnelle et pouvoir se mettre à jour facilement.

Etudes socio-économiques

Etudes ACB

L’aménagement du territoire intégrant la gestion des risques naturels et autres passe par l’analyse préalable des dommages directs, indirects, aux enjeux territoriaux. Plus de 100 indicateurs existent et doivent obligatoirement être calculés lors de ces études. Ils sont comparés entre les états initiaux et les états aménagés permettant ainsi d’en vérifier le bien-fondé et la rentabilité.

Diagnostics vulnérabilité

Le diagnostic vulnérabilité, qui peut être recommandé ou obligatoire (imposé dans les Plans de Préventions des Risques), a pour objectif l’analyse de la sensibilité et de la fragilité des enjeux humains (entreprises, logements, bâtiments publics, réseaux, exploitations agricoles) face aux différents aléas pouvant survenir sur leur site.

A travers une étude concernant le fonctionnement de l’aléa et ses caractéristiques, on établit un diagnostic des problèmes et dommages financiers que la structure va rencontrer. On préconise alors des solutions de protection et d’adaptation, permettant ainsi une réduction de l’endommagement en favorisant un redémarrage plus rapide et donc une meilleure résilience.

Logements

Dans le cas des logements, un accompagnement peut être réalisé pour le montage de dossiers de subventions ainsi que lors de la phase travaux. La fourniture d’un document de gestion de crise familiale (PFMS – Plan Familial de Mise en Sûreté) permet également d’ancrer la culture du risque chez les riverains.

Bâtiments publics

Concernant les bâtiments publics, l’objectif est, d’une part d’estimer les dommages et de prendre la mesure des problématiques à anticiper, mais également de vérifier la capacité du service public exploitant les locaux de fonctionner en mode dégradé durant la crise.

Entreprises

Pour les entreprises, le diagnostic intègre en sus une analyse financière des pertes d’exploitation potentielles et vient compléter leur PCA (Plan de Continuité d’Activité). Une analyse de réorganisation des services et de fonctionnement en mode dégradé peut aussi être réalisée.

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Travailler chez Quardina

Chaque jour, les ingénieurs de Quardina s’appuient sur leur savoir-faire et leur ingéniosité pour identifier les besoins de nos clients, résoudre leurs problématiques techniques et leur offrir de véritables outils d’aide à la décision.

Ils utilisent des outils innovants pour apporter des solutions globales dans les secteurs du bâtiment (logement, tertiaire, industrie), des infrastructures, et des ouvrages d’art.

Études de structure, modélisations 3D de bâtiments, audits de sécurité incendie, cartographies acoustiques… Nos chefs de projet œuvrent pour la pérennité du patrimoine, veillant au confort et à la sécurité des personnes ainsi qu’à la qualité environnementale des biens.